Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/302

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Quand le moment de faire comparaître les témoins fut venu, ce furent d’abord les domestiques des Deblain qui défilèrent devant M. Babou ; mais leurs dépositions se ressemblèrent toutes, à peu près.

Mme Deblain avait toujours été pour eux une maîtresse douce, bonne, généreuse ; jamais ils n’avaient entendu, entre elle et son mari, la plus légère discussion. Les époux vivaient dans le meilleur accord ; aucun d’eux ne se souvenait du moindre fait de nature à permettre de supposer que la jeune femme imposait ses volontés et que M. Deblain la blâmait de quoi que ce fût. Ils avaient toujours vu leur maître heureux et gai, sauf dans les deux derniers mois de sa vie, lorsqu’il avait commencé à s’occuper de politique. Sa femme s’était constamment montrée remplie de prévenances et d’égards pour lui.

Interrogés sur la liaison coupable que Mme Deblain devait avoir eue, d’abord avec le docteur Plemen et ensuite avec M. Barthey, ces gens répondirent qu’ils n’avaient jamais rien surpris de semblable.

Si la jeune femme, ainsi que n’hésitèrent pas à le reconnaître les époux Ternier, les concierges de la Malle, passait parfois la nuit à la campagne, alors que son mari couchait en ville, cela n’était arrivé que quand Mme Gould-Parker était au château. M. Deblain n’avait jamais fait, à ce