Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/303

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sujet, la moindre observation. Bien au contraire, il était le premier à conseiller à sa femme de tenir le plus souvent possible compagnie à sa sœur, dont la santé laissait beaucoup à désirer et que la prolongation de l’absence de son mari semblait affecter de plus en plus.

M. Babou n’obtint pas de renseignements plus satisfaisants de Pauline, la femme de chambre de Mme Deblain.

Il eut beau la questionner pendant des heures entières, la menacer de la faire arrêter, lui dire sévèrement que son silence l’autorisait à supposer qu’elle était la complice de sa maîtresse, qu’elle en savait certainement plus qu’elle ne voulait en avouer, cette fille répondit toujours sur le même ton :

— Madame aimait le plaisir et le luxe, mais c’est une honnête femme ; elle n’avait avec M. Barthey que des relations de camaraderie ; jamais ce jeune homme n’a pris aucune familiarité avec elle. Il m’est arrivé vingt fois, ainsi d’ailleurs qu’à tout le monde, d’entrer sans être appelée dans l’atelier où M. Félix faisait le portrait de madame, et jamais ma présence ou celle des autres domestiques n’a paru la contrarier.

Interrogée sur ce que Mme Deblain avait fait dans la soirée du 23 septembre, la brave fille ajouta :

— J’étais un peu malade ce soir-là et madame