Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/305

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de fortes douleurs dans l’estomac ainsi qu’à la tête.

Le lendemain matin, vers huit heures et demie, lorsqu’il était entré doucement dans la chambre de son maître, pour voir s’il dormait, Pierre l’avait trouvé inanimé. Alors, sans rien examiner de l’état dans lequel était le lit, saisi d’horreur et d’épouvante, il n’avait fait qu’un bond jusqu’au rez-de-chaussée, en appelant au secours.

De tout ce dont on accusait Mme Deblain, le pauvre garçon ne savait rien, son service le retenant constamment auprès de son maître. Il ne voyait guère la maîtresse de la maison qu’aux heures des repas ; mais ce qu’il pouvait jurer, c’est que jamais il n’avait entendu M. Deblain se plaindre de sa femme.

M. Babou n’en apprit pas davantage des autres domestiques. Jamais il n’avait rencontré des serviteurs aussi discrets, aussi respectueux pour leurs maîtres.

Le cocher Dumont affirma que Mme Deblain n’était pas une seule fois revenue seule de la Malle avec M. Barthey, en voiture fermée. Lorsque le peintre et la jeune femme faisaient cette route ensemble, c’était toujours dans une victoria ou en phaéton que la jeune femme conduisait elle-même.

Il ne fut pas plus heureux avec le prince de Linar, ni avec le marchand de couleurs, M. Tron-