Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/315

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Au même instant, Félix Barthey recevait la visite de son frère et de l’un de ses amis de Paris, Me Leblanc, l’un des jeunes maîtres les plus connus du barreau de la grande ville.

Depuis l’arrestation du peintre, il se tenait à sa disposition, ayant compris de suite qu’il n’y avait, dans la terrible aventure dont l’artiste parisien était la victime, qu’une stupide erreur.

Prévenu, par dépêche, que le prisonnier de M. Babou pouvait enfin communiquer avec ses parents et ses conseils, Me Leblanc n’avait pas perdu une seconde pour se rendre à Vermel. Il y était arrivé juste à temps pour accompagner M. Armand Barthey à la maison d’arrêt des Carmes.

Georges Leblanc avait, à cette époque, trente-cinq ans à peine, mais il était déjà presque célèbre, si lourd que fût à porter le nom illustre que lui avait laissé son père, le plus grand avocat criminel du siècle. Le jeune maître était un de ces Parisiens de race, qui savent faire marcher de front les travaux sérieux et les distractions mondaines.

De taille moyenne, blond, élégant, distingué, très lancé dans la haute société, familier avec toutes les illustrations de l’époque, de relations sûres, il était à l’occasion publiciste politique de premier ordre ou romancier rempli d’humour.

Devant la justice, il devenait un adversaire