débats, qu’à procéder à l’appel des témoins. Le greffier le fit à haute voix. La plupart étaient des domestiques des Deblain.
Mme Dusortois, dont on se rappelle les explications si graves devant M. Babou, avait mis en avant sa proche parenté avec l’accusée pour solliciter la faveur de ne pas paraître à l’audience. Non sans quelque hésitation, le président la lui avait accordée. On lirait sa déposition écrite. L’honorable M. de La Marnière avait également décidé que, puisqu’ils n’en exprimaient pas le désir, M. Elias Panton et le révérend Jonathan ne seraient pas entendus.
Nous pensons inutile d’affirmer que si l’oncle de la malheureuse Rhéa allait ainsi rester dans l’ombre, c’était bien malgré lui.
En effet, depuis un mois, le clergyman préparait un discours sur lequel il fondait les plus belles espérances, non pour démontrer l’innocence de sa nièce — l’excellent homme n’en doutait pas — mais pour convertir quelques âmes aux doctrines mystiques de Swedenborg ; et il n’avait pas été facile de lui persuader que, tout en faisant partie du « temple » de la justice, une salle d’audiences criminelles n’est rien moins qu’une chaire ouverte aux controverses religieuses.
Aucun témoin à décharge n’était cité par Félix Barthey, à la grande surprise du procureur général mais Me Langerol avait informé ce magistrat,