Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/355

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— Je l’aurais pu du moins, mais, hélas je ne l’ai pas fait.

-Vous n’ignorez pas qu’il a été prouvé par une expérience que, de votre chambre, on entend distinctement les cris poussés dans la chambre de M. Deblain, malgré les deux pièces qui les séparent, même quand les portes de ces pièces sont fermées.

— Je le crois, et j’ai la conviction que les cris de mon mari seraient venus jusqu’à moi, s’il avait demandé du secours ; d’autant plus que je laissais toujours la porte de mon cabinet de toilette ouverte et que M. Deblain, sans doute, en faisait autant chez lui. Par conséquent, une seule porte nous séparait.

— Et aucun bruit, aucune plainte ne sont arrivés jusqu’à vous ?

— Est-ce que si j’avais entendu quoi que ce fût, je n’aurais pas volé au secours de mon mari ?

— M. Deblain est mort empoisonné par un sel qu’on nomme l’arséniate de cuivre, et ce toxique violent vous a été fourni, selon l’accusation, par celui qui est ici comme complice du crime dont vous êtes accusée. Cette complicité prend sa base principale dans une correspondance saisie chez vous, à la Malle, dans un tiroir à secret d’un meuble placé dans votre chambre à coucher. Ces lettres ne laissent aucun doute sur la nature des