Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/402

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docteur Plemen, pendant la maladie qui a emporté ma pauvre femme.

— Vous pouvez vous retirer, si Me Langerol n’a pas d’autres questions à vous adresser.

— Non, monsieur le président, répondit le défenseur de l’Américaine. Je voulais tout simplement faire constater que ma cliente, dont le mari a été empoisonné, dit le rapport médico-légal, vers minuit, à Vermel, a passé toute cette nuit-là à cinq lieues de son hôtel, là où le crime aurait été commis.

— Pourquoi n’avez-vous pas fait constater plus tôt cet alibi ?

— Parce que nous ne pouvions supposer, ni mon confrère ni moi, que l’accusation qui pèse sur Mme Deblain et sur M. Barthey demeurerait debout après l’audition des témoins que ce n’est pas à un alibi que nous voulions devoir un acquittement dont nous ne doutons pas, mais à une conviction profonde de MM. les jurés de l’innocence de nos clients, et enfin parce que nous avions tout lieu d’espérer que M. le docteur Plemen, à qui il a été donné connaissance des réfutations de son adversaire, viendrait ici reconnaître son erreur, ou combattre du moins son savant contradicteur.

— M. le docteur Plemen se présentera certainement mais comme il est peut-être retenu en ce moment hors de chez lui par ses devoirs professionnels, si M. le procureur général désire prendre