Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/406

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tion, des dépositions des témoins et du rapport du docteur Plemen ; puis, surtout, une série d’attaques des plus violentes contre la moralité des accusés et l’outrecuidance de ce médecin étranger qui, osant contredire le savant toxicologue dont Vermel était justement fier, s’était plu à accumuler, dans son discours, les expressions techniques, les termes scientifiques, les suppositions aussi souvent incompréhensibles qu’inadmissibles, dans le seul but d’égarer messieurs les jurés.

Il espérait bien, lui aussi, que l’illustre savant qui était la gloire de la ville allait se présenter pour démontrer les erreurs, involontaires il voulait le croire, de cet expert, de cet auxiliaire, que la défense n’avait pu trouver qu’en Amérique.

Le procureur général, on s’y attendait bien, ne manqua point ensuite de lire les plus passionnées des lettres de Félix Barthey à sa maîtresse, et il eut la satisfaction de ramener à lui, pendant cette lecture, l’intérêt de tous ce qui lui fournit l’occasion d’une nouvelle charge contre Barthey, ce peintre d’ordre secondaire, que son défenseur ne manquerait pas de faire monter au Capitole, en le mettant au nombre des premiers artistes de l’époque et des héros de la dernière guerre, parce que, à l’heure où chacun était prêt à donner sa vie pour sauver la patrie en danger, il avait tout simplement fait son devoir.

Quant à ces témoins, les sieurs Dumont et Mil-