Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/430

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où il avait été interne dans les hôpitaux et lauréat de l’Académie de médecine.

« De plus, on savait que, seul, l’amour de la science lui avait fait embrasser cette carrière, car sa fortune, dont il faisait le plus noble usage, était considérable. Toutes ces raisons, auxquelles s’ajoutait une valeur réelle, l’avaient placé à la tête du corps médical de la ville. Il jouissait de l’estime publique. On ne lui reprochait qu’une chose : c’était de rester garçon ; mais, lorsqu’on lui offrait quelque jeune, jolie et riche héritière, il répondait en souriant que, pendant quelques années encore, il voulait être tout entier à ses devoirs professionnels.

« Le docteur Maxwell, en effet, aurait eu bien peu de temps à donner aux affections de famille. Il était professeur à l’École de médecine et directeur de l’hospice des enfants. Aux heures de ses consultations gratuites, sa maison était assiégée par les malheureux qui entendaient parler chaque jour et partout de son savoir et de sa générosité ; et on le demandait fréquemment dans les principales villes de l’Union. Enfin, la justice avait souvent recours à son savoir. Il était le médecin légiste de toutes les grandes affaires criminelles.

« C’est à ce dernier titre qu’il fut appelé un jour chez le coroner du quartier des docks, chargé de l’instruction relative à un crime d’empoisonnement commis sur la personne d’un nommé Jack Summer,