Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/435

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mauvais parti à ceux qui avaient déposé contre la malheureuse femme, et les bureaux de la Compagnie the Star n’échappèrent au pillage et à l’incendie que grâce aux policemen chargés de les protéger.

« Puis on se souvint que Margy avait laissé une petite fille de six à sept ans, que des voisins charitables avaient recueillie et on fit, pour cette pauvre enfant, une quête, dont le montant fut destiné à la faire entrer dans une maison d’éducation jusqu’à sa majorité : car, bien que la culpabilité de sa mère n’eût pu être prouvée, les frais de justice n’avaient pas moins dévoré le patrimoine de la fillette. Le mobilier du ménage avait été vendu pour couvrir les frais du procès.

« Lorsque le docteur Maxwell fut informé de ces événements, il ressentit la plus vive émotion. Sa conscience ne lui reprochait certes rien ; il avait accompli sa mission de médecin légiste avec le soin qu’il apportait à tous ses devoirs professionnels mais il ne regardait pas moins comme très fâcheux que Margy Summer n’eût pas été jugée car si son examen avait constaté la présence de sels de cuivre dans les organes du défunt, il n’en résultait pas fatalement que la coupable de cet empoisonnement fût sa veuve, et la mort de cette malheureuse femme ne permettait plus à la vérité de se faire jour. La mémoire de l’inculpée était à jamais déshonorée. Malgré la protestation