Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour me raconter ce qu’était venu lui dire le houkabadar.

Aussitôt après les danses devant l’idole, Goolab-Soobhe devait retourner à son palanquin, qui était caché derrière la pagode entre la première et la seconde enceinte. Là, elle attendrait son amant.

La cérémonie de la beero-pooja ne devait pas durer moins d’une heure, que nous ne pouvions pas mieux employer qu’à assister à la fête et à visiter la pagode. Les cloches et les gongs nous indiquaient par leurs bruits sonores que le sacrifice allait avoir lieu. Nous nous mêlâmes à la foule pour franchir les deux enceintes.

Je pus alors faire cette remarque que les Hindous sont certainement les hommes les plus tolérants en matière de religion. Loin de trouver mauvais la présence d’étrangers au milieu d’eux dans leurs fêtes, ils s’empressent toujours de les y admettre. La foule s’ouvrit si complaisamment devant nous, que nous fûmes bientôt au premier rang dans l’intérieur du temple, après avoir dépassé ces deux enceintes où les fidèles faisaient leurs ablutions.

Nous nous rangeâmes contre un des deux ou trois cents piliers sculptés qui soutiennent la voûte de ce remarquable édifice, et nous donnâmes alors toute notre attention à la cérémonie qui venait de commencer.

Au milieu du temple s’élevait la statue de Vischnou, statue taillée dans une grande pierre noire, repré-