Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/138

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Délivrés de cet obstacle qui pouvait être des plus graves pour nos projets, nous n’avions plus qu’à nous occuper de nos palanquins.

Tout fut bientôt convenu avec les chefs des bahîs. Sir John était trop pressé pour songer à marchander. Au moment où nos futurs porteurs nous quittaient, le houkabadar de la bayadère se présentait de la part de sa maîtresse pour prendre les ordres de départ.

Il fut convenu que Goolab-Soohbee et lui nous rejoindraient au lever de la lune à la porte de Tritchinapaly, que la bayadère sortirait dans son palanquin comme si elle allait à la pagode, et que, seulement lorsque, sur la route, elle rencontrerait nos palanquins de voyage, qui iraient lentement en avant, elle quitterait le sien pour prendre place dans celui des trois nôtres qui lui était destiné.

Tout cela bien décidé, le houkabadar nous quitta pour aller prévenir sa maîtresse. Une heure après, nos palanquins étaient à notre porte. La nuit commençait à se faire ; il était temps de quitter l’hôtel.

Avant départir, nous voulûmes jeter un coup-d’œil sur notre prisonnier. Hélas ! il était écrit quie toutes nos mesures ne devaient nous servir de rien. Le domestique préposé à sa garde veillait bien à la porte du cellier, mais le mendiant s’était enfui. Par où, comment ? Ni promesses, ni prières, ni menaces ne purent rien tirer du geôlier, qui nous jura par tous ses Dieux que la porte n’avait pas été ouverte un