Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/139

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instant, et qu’il fallait que le mendiant fût un sorcier pour avoir pu s’échapper.

Sorcier, fakir ou mendiant, l’espion était peut-être en ce moment même en train d’instruire le Malabar de ce qui se passait : c’était là pour nous une raison sérieuse de presser notre départ.

Nous prîmes place, sir John et moi, chacun dans un des palanquins, et, donnant l’ordre au troisième de nous suivre, nous quittâmes l’hôtel en nous dirigeant vers la porte de Tritchinapaly, et en recommandant aux massalchi de ne pas allumer leurs torches, afin de passer autant que possible inaperçus dans les rues de-Tanjore.

Pour la longue route que nous allions avoir à parcourir nos chiens eussent été pour nous un embarras sérieux. Nous fîmes cadeau de deux des pauvres bêtes à notre hôte, ne gardant qu’une chienne danoise à laquelle Canon tenait beaucoup et mon grand lévrier, avec lequel elle faisait le meilleur ménage.