Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/353

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Il manquait au monument hexagone, pour me permettre de réaliser mon projet, deux choses vraiment indispensables : une porte et un escalier.

Il s’élevait bien à cent cinquante pieds de hauteur, et la largeur de ses six étages superposés et terminés chacun par un petit toit à angles relevés eût rendu très-facile l’établissement d’un escalier intérieur ; mais les Chinois, fort peu amateurs, à ce qu’il paraît, des points de vue, ne l’avaient pas jugé nécessaire ; la pagode était, comme beaucoup d’autres, pleine du premier étage au sommet.

Le rez-de-chaussée était pris par une petite salle où figurait Fo, avec son gros ventre et ses yeux en coulisse. À dix pas, s’élevait la demeure du bonze.

Vous pensez bien que la première fois que je revis Fo-hop après cette désillusion, je m’empressai de lui demander l’usage de ces monuments qui m’avaient l’air, à moi, de ne servir à rien.

Si j’ai bien compris, voilà pourquoi on les élevait çà et là dans les campagnes, parfois loin de toute habitation et surtout sur les collines.

Les Chen, ces génies qui, selon les Chinois, président aux éléments, aux substances, à tous les phénomènes de la matière, habitent l’intérieur de la terre et cherchent toujours pour en sortir et se répandre dans l’univers les endroits élevés, comme les collines et les montagnes. Les Chinois pensent alors leur être agréables par la construction de ces monuments, autour desquels ils croient qu’ils fixent leur