Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/360

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long de la muraille et l’inévitable théière avec ses lilliputiennes tasses bleues. Aussi n’y fîmes-nous pas long séjour. Au risque d’affronter le siège des commerçants de Old China’s street, nous nous décidâmes à nous diriger seuls vers la, factorerie française pour rencontrer M. Hope.

J’avais eu à peine le temps de jeter un coup-d’œil sur les richesses que renfermait le magasin de Fo-hop. Il m’eût fallu plusieurs jours pour tout examiner.

Je me décidai cependant à m’arracher à toutes ces merveilles. Après avoir donné rendez-vous à Fo-hop pour le soir même, nous descendîmes la rue pour nous rendre sur le quai où se trouvait la factorerie française.

M. Hope, prévenu par le domestique de sir John, nous attendait en compagnie de deux de ses amis, les MM. Lauters, riches négociants suisses établis depuis deux années seulement à Canton.

Ils avaient eu, eux aussi, connaissance de la proclamation impériale. Les circonstances leur paraissaient assez graves pour que les Européens dussent se tenir sur leurs gardes. Suivant eux, une catastrophe était imminente et les étrangers n’étaient plus en sûreté à Canton.