Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chaussée, pour une assez bonne raison, c’est que la maison n’avait pas d’étage, donnait sur une cour plantée de mimosas. Les fenêtres fermées de fleurs grimpantes, ne laissaient pénétrer à l’intérieur qu’un demi-jour et un air frais et agréable, et des nattes fines comme des étoffes tapissaient le sol et les murailles. Je ne pus retenir un soupir de bonheur en me laissant tomber dans un grand fauteuil en rotins qui me tendait les bras.

Nos hommes déposèrent nos bagages dans une petite salle voisine, et nous songeâmes à réparer un peu le désordre de nos toilettes.

L’intendant, ou plutôt le khansaman, pour me servir de l’expression indienne, nous avait avertis, en nous quittant, que son maître nous recevrait dès que nous le voudrions.

Notre garde-robe n’étant pas assez complète pour que nous pussions être bien longs dans notre toilette, un quart-d’heure après notre arrivée, nous étions en présence de Sonda Bohadoor, qui nous attendait à la porte de son appartement, sous une varende occupant toute la façade du jardin.

L’habitation de notre hôte, ainsi que presque toutes les maisons indiennes, ne se composait que d’un corps de logis, dont, sauf une porte principale sur la cour d’entrée, toutes les ouvertures donnaient sur le jardin. À ce bâtiment, garnissant les deux côtés de la cour, venaient s’ajouter deux ailes, dans l’une desquelles se logeait son armée de serviteurs, tandis que