Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/79

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obligeance et sa connaissance des lieux à contribution, en commençant avec lui nos pérégrinations dans la vieille capitale de l’ancien royaume de Candéouda, qui jadis renfermait une nombreuse population, réduite aujourd’hui à dix-sept ou dix-huit mille âmes pour la ville proprement dite.

Entré en ville avant que la nuit fût tombée, j’avais pu juger de l’aspect général que présente Candy, qui s’étend sur un des versants inférieurs des chaînes de montagnes qui séparent le centre de l’île de la partie ouest. On eût dit un parc immense, plein de jolies constructions. Au-dessus des arbres, s’élevaient coquettement les dômes et les découpures des pagodes, en plus grand nombre là que partout ailleurs dans l’Inde.

On comprend, en pénétrant dans cette contrée, que les poètes aient nommé Ceylan le paradis de l’Orient. Tandis que les moussons ravagent à tour de rôle les parties nord-est et sud-est de l’île, le plateau de Candy jouit, lui, d’un printemps éternel. Dans aucune région tropicale, l’air n’est ni aussi frais, ni aussi salubre ; aussi, les Européens groupent-ils là leurs habitations dans une zone de quelques milles.

Le Mohaville-Gange que nous avions remonté jusqu’à Bintame, traverse Candy dans toute sa largeur, et, sur ses rives, ont été élevées les plus gracieuses constructions.

Au centre de la ville, séparé du Mohaville par un