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Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/84

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donner à toutes ces figures des expressions de douceur et de bonté.

Une nouvelle offrande de fleurs fut faite à Bouddah pendant que nous étions présents. Ce fut pour nous le signal du départ. L’atmosphère s’était tellement chargée de parfums que j’eusse été asphyxié en restant plus longtemps dans le lieu saint. Heureusement que les poumons de sir John réclamèrent le grand air, plus énergiquement encore que les miens ; ce qui me procura le plaisir de lui voir demander grâce le premier.

Une offrande de quelques roupies nous valut la bénédiction du prêtre, et nous sortîmes par une seconde voûte donnant sur le côté opposé de la colline.

Le plus admirable point de vue nous attendait.

D’où nous étions placés nous pouvions suivre, au nord, jusqu’au pied du Pic de Doombera, que les naturels nomment Hoonisgiri-Candy, les plus ravissantes campagnes, arrosées par des torrents qui se précipitaient des hauteurs, et peuplées de magnifiques troupeaux. Le pic, sur les flancs duquel nous pouvions distinguer les ruines du plus vieux temple de Ceylan, s’élève à six mille pieds avec sa riche parure de forêts touffues qui couvrent même son sommet, et qui furent si souvent un lieu de refuge pour les anciens rois de Candy dans leurs luttes avec les Hollandais.

En rentrant dans la ville par la porte de Bintame,