Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/103

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dans tous les garnis, mais on aurait perdu un temps précieux, que l’assassin eût peut-être mis à profit pour quitter la France et l’Europe.

De plus, on n’aurait eu que beaucoup plus tard ces lettres qui étaient un commencement de preuves d’identité, puisqu’elles indiquaient le véritable nom de l’inconnu.

Malheureusement ces lettres ne donnaient que ce seul renseignement. Ainsi que nous l’avons dit, elles portaient des dates, mais nulle désignation de lieu de provenance.

— Mon Dieu, monsieur le juge d’instruction, dit William Dow, à qui M. de Fourmel avait fait part des lenteurs qu’allait forcement causer cette omission, peut-être volontaire, des correspondants de M. Rumigny, je crois que vous pourriez circonscrire vos recherches.

— Comment cela, monsieur ? fit curieusement le magistrat, entraîné, malgré son caractère ombrageux, par ces premières difficultés de l’instruction.

— J’ai eu l’honneur de vous dire tout à l’heure que, rentré à l’hôtel du Dauphin en même temps que M. Meslin, j’avais eu l’indiscrétion de pénétrer avec lui dans la chambre de M. Desrochers ou plutôt Rumigny.

— Oui. Eh bien ?