Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/110

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il n’y avait pas là l’ombre d’un doute ! Mais comment s’était-il introduit dans cette maison où M. Rumigny lui-même avait pénétré pour un motif encore inconnu ?

Comment, par où s’était échappé l’assassin après avoir commis son crime ?

Ce mystérieux attentat était-il le résultat d’un guet-apens, ou était-ce fortuitement, par un hasard inexplicable, que le n° 13 de la rue Marlot en avait été le théâtre ?

À la plupart de ces questions qu’il s’adressait à lui-même avec l’opiniâtreté qui était un des traits saillants de son caractère, M. de Fourmel ne savait que répondre. Aussi s’endormit-il, ce jour-là, plus préoccupé que son amour-propre ne lui permettait de le reconnaître de la mission qu’il avait tout d’abord acceptée avec enthousiasme.

Le lendemain, en arrivant à son cabinet, il y trouva l’Indicateur des chemins de fer, le journal le Soir dont lui avait parlé l’Américain, et le rapport du chirurgien qui avait fait l’autopsie de la victime.

Au premier coup-d’œil il reconnut que William Dow pouvait avoir raison, et il ordonna aussitôt à son secrétaire d’écrire aux parquets des principales villes desservies par la ligne de l’Est et des Ardennes, pour qu’on s’informât si un M. Rumi-