de son assassin, que le vieillard avait eu un des doigts de la main légèrement atteint.
— Oui, c’est bien cela ! pensa M. de Fourmel ; la scène est facile à reconstruire. Surpris par derrière et frappé d’abord au cou, M. Rumigny a cherché à fuir ; le meurtrier, l’attirant alors à lui et le tenant serré contre sa poitrine à l’aide de son bras gauche, l’a frappé mortellement.
Et satisfait de ce premier pas vers la découverte de la vérité, il donna l’ordre d’introduire les autres témoins qu’il avait fait assigner pour ce jour-là.
C’étaient le maître d’hôtel Tourillon, ses domestiques et quelques voisins.
Ces dépositions devaient renseigner M. de Fourmel sur certains points intéressants, bien que le malheureux Tourillon n’eût pas vu son locataire la veille de l’assassinat, et, qu’un seul des gens de l’hôtel, celui qui était de garde ce soir-là, crût se rappeler que le vieillard était rentré à neuf heures pour ressortir une heure plus tard.
— Cependant, monsieur, demanda le juge d’instruction à l’hôtelier, lorsqu’il l’eut fait revenir pour la seconde fois, il ne me paraît guère possible que vous avez eu chez vous un voyageur pendant près d’un mois sans vous inquiéter de ses allures, sans causer avec lui, sans vous in-