Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/273

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d’instruction, et Marguerite ne les entendit que confusément ; mais lorsque le président, qui questionnait M. Tissot, commanda à l’huissier d’ouvrir le paquet des pièces de conviction, le mouvement de curiosité de la foule la réveilla, et la jeune femme étouffa un cri d’horreur en voyant ces vêtements ensanglantés que son père portait au moment de sa mort.

— Vous reconnaissez ce couteau ? dit M. de Belval à l’employé des postes, en lui faisant présenter l’arme dont le meurtrier s’était servi.

— Oui, monsieur, répondit Tissot ; c’est bien le mien.

— Vous êtes certain de l’avoir laissé dans votre chambre avant d’en fermer la porte ?

— Je l’avais placé sur des dessins pour qu’ils ne pussent s’envoler, et j’affirme que ma porte était fermée. Ainsi que j’en ai l’habitude, j’avais mis ma clef sous mon paillasson.

— Vous affirmez également n’avoir fait connaître à aucun étranger le signal convenu entre vous et vos concierges ?

— Je ne l’ai dit à personne ; je croyais que, seuls, les locataires de la maison le connaissaient.

Le témoin qui succéda à M. Tissot fut le docteur Ravinel, qui avait été chargé de l’autopsie de la victime.