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Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/272

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lettres que vous avez détruites, parce qu’elles pouvaient vous compromettre ainsi que votre coaccusé, parce qu’elles contenaient, sur les projets criminels de cet homme, des détails précis, tout un plan arrêté entre vous et lui ?

— Je n’ai détruit aucune lettre ; j’ignore si M. Balterini m’a écrit.

Mlle Rumigny avait prononcé ces mots à voix basse et en baissant la tête. Il était bien évident pour tout le monde qu’elle ne disait pas l’exacte vérité.

L’auditoire le comprit et ne put retenir un murmure de désapprobation, bientôt interrompu par la voix du président, qui terminait l’interrogatoire de l’accusée par ces paroles sévères :

— Messieurs les jurés apprécieront votre silence.

M. de Belval passa immédiatement à l’audition des témoins, en commençant par les époux Chapuzi, qui ne déposèrent qu’en tremblant, effrayés qu’ils étaient de parler devant une telle assemblée.

Les concierges vinrent ensuite ; puis le capitaine Martin, qui dut prêter serment de la main gauche.

Nous ne nous arrêterons pas à leurs explications ; elles furent les mêmes que devant le juge