Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/290

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général, c’est au nom de cette recherche de la vérité qui est le plus sacré de tous nos devoirs, que je prie M. le président de vouloir entendre, en vertu de son pouvoir discrétionnaire, un dernier témoin, témoin que monsieur le juge instructeur a d’ailleurs interrogé peu de jours après la mort du malheureux Rumigny, et dont la déposition a été lue dans la première partie de cette audience. C’est lui qui s’est jeté si courageusement à l’eau pour sauver l’accusée, lorsqu’elle s’était précipitée du pont d’Austerlitz dans la Seine. Si ce généreux sauveteur n’a pas reparu depuis cette époque devant la justice, c’est qu’après avoir prévenu M. le juge d’instruction de l’obligation où il était de s’éloigner, il avait quitté la France. Il n’est arrivé à Paris qu’aujourd’hui, trop tard pour être régulièrement cité ; mais, en apprenant l’ouverture de ces débats, il s’est hâté de venir se mettre aux ordres de la cour.

— Le nom de ce témoin, monsieur l’avocat général ? demanda le président.

— William Dow.

— C’est le nom, en effet, d’un des témoins de l’instruction, dit M. de Belval, après quelques secondes de recherches dans son dossier ; en vertu de notre pouvoir discrétionnaire, nous ordonnons qu’il soit entendu à cette audience.