Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/310

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trats se consultèrent sur la question de savoir si l’affaire devait être renvoyée à une autre session ou jugée séance tenante. Mû par un sentiment d’humanité, M. de Belval était de ce dernier avis. Il prévalut, et, moins d’un quart d’heure après, l’accusée étant revenue à elle, la cour rentra en séance.

M. l’avocat général eut immédiatement la parole, et ce fut, on le comprend, pour revenir noblement sur son réquisitoire et abandonner l’accusation contre Marguerite Rumigny.

— Nous regrettons, dit-il en terminant, que la loi ne nous permette pas la même conduite à l’égard de Balterini ; mais le code est formel : frappé par un arrêt de renvoi, l’accusé doit passer devant les assises. Balterini, poursuivi comme contumace, doit se soumettre et se constituer prisonnier. Toutefois, nous nous associerons de grand cœur à la requête de la cour pour qu’il soit laissé en liberté provisoire.

Un murmure d’approbation accueillit ces paroles, puis le silence se fit au premier appel à l’ordre du président.

— Maître Lachaud, dit alors M. de Belval, vous avez la parole si vous pensez devoir plaider malgré l’abandon de l’accusation par le ministère public.