Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/59

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été écrites. Il allait être nécessaire de faire des recherches dans la France entière pour découvrir le lieu d’où un Rumigny avait disparu.

Mais comme c’était là l’affaire du juge d’instruction et non la sienne, M. Meslin ne s’inquiéta pas davantage de ces difficultés dont l’avait affranchi le peu de confiance du procureur impérial en son adresse. Il réunit les lettres en un paquet et, après avoir ordonné à son secrétaire d’attendre le juge de paix, qu’il avait fait prévenir afin qu’il mit les scellés sur les meubles et les portes du numéro 7, il se rapprocha de William Dow en lui disant qu’il était prêt à tenir sa promesse, c’est-à-dire à lui faire visiter le théâtre du crime.

Peut-être s’attendait-il à quelques questions de la part de l’Américain. Il n’en fut rien.

William Dow se contenta de s’incliner poliment : et ils descendirent, puis sortirent tous deux, aux saluts obséquieux du pauvre Tourillon, qui paraissait consterné.

Il lui semblait que la réputation de l’hôtel du Dauphin était à jamais compromise.

Ce fut le brave Bernier qui vint ouvrir au coup de sonnette de M. Meslin ; mais, en entre-bâillant sa porte, de façon à la fermer brusquement au nez du visiteur, si c’était un indiscret comme il en avait tant vu depuis le matin.