Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Oui. Or, il paraît que d’ordinaire il la ferme, mais en laissant la clef sous son paillasson.

— Je comprends que lui seul, en effet, pourra vous renseigner. Tiens ! il ne manque pas d’un certain talent, cet employé des postes. Voici des croquis qui ne sont pas mal du tout.

L’Américain, en disant ces mots, désignait à M. Meslin des dessins à la plume dont étaient couvertes quelques feuilles de papier ; puis, en se penchant davantage, comme pour les mieux examiner, il aperçut sur la table cinq ou six longs cheveux grisonnants et ajouta :

— C’est un jeune homme qui habite cet appartement ?

— Probablement, répondit M. Meslin, puisqu’il fait un service d’ambulant.

Pensant qu’il avait montré à l’étranger tout ce que celui-ci désirait voir, et supposant aussi qu’il était resté dans cette maison assez longtemps pour que son secrétaire ait pu suivre ses instructions, le commissaire se dirigea du côté de la sortie.

L’Américain le suivit et en franchissant le seuil de la chambre, il remarqua, le long du chambranle extérieur de la porte, à hauteur d’homme, un long clou auquel était attaché un imperceptible morceau d’une étoffe marron.

C’était à ce clou sans doute que le prédéces-