les voitures cellulaires et les charrettes des fournisseurs.
Sous cette voûte, à gauche, adossé au mur décrépit et suintant l’humidité, un long banc de bois était occupé — il n’y restait pas une place libre — par une vingtaine d’individus, hommes et femmes, jeunes et vieux. Les uns, plus que modestement vêtus, attendaient l’heure réglementaire de la visite aux détenus ; certains autres, trop bien mis, au contraire, guettaient avec une impatience visible la sortie de quelques jolies libérées.
En face de ce banc, à droite par conséquent, sous la voûte, une petite porte plaquée de fer, au-dessus de laquelle était peint, en grosses lettres noires, ce seul mot : « Entrée, » et qui donnait accès dans une pièce assez grande, très propre, avec un énorme poêle de faïence au milieu.
C’était la loge du concierge. Il s’y trouvait plusieurs gardiens en uniforme.
— Le greffe, monsieur ? demanda Mlle de Tiessant à l’un d’eux.
— Par ici, mesdames, répondit cet homme.
Il les fit passer de sa loge dans un large vestibule, où il leur indiqua une nouvelle porte : celle du guichet du greffe, c’est-à-dire, en réalité, celle de la prison.
Mme Noblet n’hésita pas une seconde ; elle entraîna sa tante et frappa à cette porte. On lui ouvrit immédiatement, et, sans même attendre que le gardien qui était là l’interrogeât, elle lui dit :