dont les phénomènes divers venaient de se succéder sous ses yeux, car, sans hésitation, il dit à Éva :
— C’est fini, ne parlez pas, reposez-vous, je viendrai vous voir demain. En attendant, vous prendrez bien exactement ce que je vais vous ordonner.
Et il écrivit quelques lignes qu’il remit à Jeanne en lui faisant signe de la suivre. La jeune fille obéit et dès qu’il fut seul avec elle, dans l’escalier, il lui demanda :
— Est-ce que Mme Daltès a souvent de ces crises ?
— Pas souvent, Monsieur, répondit la jeune Bretonne. Cela ne lui était pas arrivé depuis un grand mois ; elle en a eu une à Gênes, après sa première représentation, mais bien moins violente que celle d’aujourd’hui.
— Et avant Gênes ?
— Madame avait déjà été malade de la même manière cinq ou six fois, au bord de la mer, en Bretagne et à Dieppe.
— Que disait son médecin ?
— Pas grand’chose ! Du reste, il ne l’a crue sérieusement souffrante qu’une seule fois. Je sais qu’il lui conseillait de vivre aussi tranquillement que possible. Il dit que le métier qu’elle fait ne lui vaut rien.
— Il a bien raison !
— Comment ! Est-ce que madame serait gravement malade !
— J’espère que non, mais je ne puis rien affirmer avant de l’avoir examinée. Il est inutile de lui dire