Page:René de Pont-Jest - Sang-Maudit.djvu/131

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Il se pencha vivement et ramassa sous le lit un couteau taché de sang, qu’il montra à Jeanne en disant…


— Attendez-moi là, lui dit-elle, en sautant à terre.

Quelques secondes après, apercevant Justin qui se promenait dans l’ombre, près des chevaux de Marly, elle s’approcha de lui.

L’ami de Manouret la reconnut aussitôt.

— Vous, enfin ! s’écria-t-il en s’élançant vers elle ; j’ai cru que vous ne viendriez pas. Ah ! si je ne vous avais pas vue ce soir !

Le ton avec lequel Delon avait prononcé ces paroles effraya Jeanne tout d’abord.

Son ancien amant était dans un état d’exaltation qui lui promettait une explication plus orageuse encore qu’elle ne l’avait supposé.