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est éternellement vraie au point de vue du sujet, c’est-à-dire du besoin que nous en avons et du sentiment religieux auquel elle correspond. Or ce point de vue est le plus important aux yeux du philosophe, qui sait que le dogme n’est dans les religions qu’une partie très secondaire, une sorte d’algèbre insignifiante, qu’on accepte en vue de l’esprit et de la vie morale, qui en sont la partie essentielle. Il faut à l’humanité, pour faire de belles choses, un peu de métaphysique, graine qui détermine la fermentation.
Quand un bourgeois[1] vient me parler de dogmes révélés, qu’il croit avec son esprit étroit et positif, je suis tenté de lui dire crûment : c’est absurde. Mais quand je
- ↑ Patrice entend ici, comme en beaucoup d’autres endroits, par bourgeois, un homme qui a reçu une demi-culture rationaliste.