Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 2 Les Apotres, Levy, 1866.djvu/180

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goût pour les missions lointaines. Un des plus connus parmi les nouveaux adeptes était Stéphanus ou Étienne, qui semble n’avoir été avant sa conversion qu’un simple prosélyte[1]. C’était un homme plein d’ardeur et de passion. Sa foi était des plus vives, et on le croyait favorisé de tous les dons de l’Esprit[2]. Philippe, qui, comme Stéphanus, fut diacre et évangéliste zélé, s’attacha à la communauté vers le même temps[3]. On le confondit souvent avec son homonyme l’apôtre[4]. Enfin, à cette époque, se convertirent Andronic et Junie[5], probablement deux époux, qui donnèrent, comme plus tard Aquila et Priscille, le modèle d’un couple apostolique, voué à tous les soins du missionnaire. Ils étaient du sang d’Israël, et ils furent avec les apôtres dans des rapports très-étroits[6].

  1. Comparez Act., viii, 2 à Act., ii, 5.
  2. Act., vi, 5.
  3. Ibid.
  4. Comparez Actes, xxi, 8-9 à Papias, dans Eusèbe, Hist. Eccl., III, 39.
  5. Rom., xvi, 7. Il est douteux si Ἰουνίαν vient de Ἰουνία ou de Ἰουνίας = Junianus.
  6. Paul les appelle ses συγγενεῖς ; mais il est difficile de dire si cela signifie qu’ils étaient Juifs, ou de la tribu de Benjamin, ou de Tarse, ou réellement parents de Paul. Le premier sens est de beaucoup le plus probable. Comp. Rom., ix, 3 ; xi, 14. En tout cas, ce mot implique qu’ils étaient Juifs.