Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/125

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alors très-considérable et changea en partie de caractère. Jusque-là, elle avait été une ville de prêtres, analogue, ce semble, à Comane. Le temple qui l’avait rendue fameuse, avec ses légions d’hiérodules et ses riches domaines, fut supprimé par les Romains (25 ans avant J.-C.)[1]. Mais ce grand établissement religieux, comme il arrive toujours, laissa des traces profondes dans les mœurs de la population. Ce fut sans doute à la suite de la colonie romaine que des juifs avaient été attirés à Antioche de Pisidie.

Selon leur habitude, les deux apôtres se rendirent à la synagogue, le samedi. Après la lecture de la Loi et des Prophètes, les présidents, voyant deux étrangers qui semblaient pieux, envoyèrent leur demander s’ils avaient quelque parole d’exhortation à adresser au peuple. Paul parla, exposa le mystère de Jésus, sa mort, sa résurrection. L’impression fut vive, et on les pria de recommencer leur prédication

    p. 147. Les inscriptions latines y sont nombreuses (Le Bas et Waddington, Inscr., III, nos 1189-1191, 1815 et suiv.). Les monnaies sont latines.

  1. Strabon, XII, vii, 14 (comp. XII, iii, 31) ; Hamilton, l. c. Cf. Waddington, Expl. des Inscript. de Le Bas, III, p. 215-216. Les médailles prouvent cependant que le culte propre d’Antioche dura jusqu’au temps de Gordien.