radagh ou au milieu de populations pauvres adonnées à l’élève des troupeaux, au pied des plus obstinés repaires de brigands que l’antiquité ait connus[1], ces deux villes étaient restées tout à fait provinciales. Un Romain civilisé s’y croyait parmi des sauvages[2].
- ↑ Les Isauriens, les Clites, les Homonades. Strabon, XII, vi, 2-5 ; Tacite, Ann., III, 48 ; VI, 41 ; XII, 55. Les Isauriens gardent leur rôle jusqu’en plein moyen âge. Ils ne furent jamais complètement domptés que par les Sedjoukides. Trébellius Pollion, les Trente tyrans, 25 ; Vopiscus, Probus, 19 ; Ammien Marcellin, XIV, 2 ; XXVII, 9 ; Jean Chrysostome, Epist., p. 522, 570, 593, 596 et suiv., 599, 606, 630, 631, 633 et suiv., 656, 661, 673, 676, 679, 682, 683, 708 (édit. Montfaucon).
- ↑ C’est l’impression de Cicéron, qui campa quinze jours à Cybistra, près de Derbé ; il parle de tout ce pays avec un
tions (Corpus inscr. gr., 4009 c2, 4009 c3 ; Le Bas, III, 1807, 1808). Cependant, comme Étienne de Byzance place près de Derbé un λιμήν (lisez λίμνη), on peut aussi identifier Derbé avec les ruines d’une ville antique qu’Hamilton a trouvée près du lac Ak-Ghieul (voir la carte d’Asie Mineure de Kiepert ; Hamilton, II, p. 313, 319 et suiv., et son inscription no 421). De la sorte, Lystres et Derbé seraient à environ huit lieues l’une de l’autre et tout à fait dans le même canton géographique. La façon dont ces deux villes sont d’ordinaire accouplées (Act., xiv, 6 ; xvi, 1) prouve qu’elles étaient voisines. En tout cas, l’orientation des deux localités est déterminée par Act., xiv, 21 ; xvi, 1-2, et on ne peut guère hésiter pour elles qu’entre les différentes traces de villes qui s’échelonnent sur la route du Karadagh à l’Ak-Ghieul. Derbé était considérée par les anciens géographes comme faisant partie de l’Isaurie. Les limites de l’Isaurie et de la Lycaonie étaient fort indécises à l’époque romaine. Cf. Strabon, XII, vi, 2 ; Pline, V, 23, 25.