Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/216

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hensible. Mais, en même temps, comme s’il eut eu un pressentiment des épreuves que la foi des Galates allait bientôt avoir à souffrir, il leur fit promettre de ne jamais écouter d’autre docteur que lui, de réprouver par l’anathème tout autre enseignement que le sien[1].

D’Iconium, Paul vint probablement à Antioche de Pisidie[2], et acheva ainsi la visite des principales Églises de Galatie fondées lors de son premier voyage. Il résolut[3] alors d’aborder des terres nouvelles ; mais de grandes hésitations le prirent. La pensée d’attaquer l’ouest de l’Asie Mineure, c’est-à-dire la province d’Asie[4], lui vint à l’esprit. C’était la partie la plus vivante de l’Asie Mineure. Éphèse en était la capitale ; là étaient ces belles et florissantes villes de Smyrne, de Pergame, de Magnésie, de Thyatires, de Sardes, de Philadelphie, de Colosses, de Laodicée, d’Hiérapolis, de Tralles, de Milet, où le christianisme allait bientôt établir son centre. On

  1. Gal., i, 9.
  2. Cela semble résulter de Act., xv, 36, et de Act., xvi, 6, en tenant compte de ce que nous avons dit sur le sens du mot Γαλατική.
  3. Act., xvi, 6, suivant la leçon du Codex Vaticanus et du Codex Sinaiticus.
  4. Comp. Act., ii, 9 ; vi, 9 ; xx, 16 ; I Petri, i, 1 ; Apocal., i, 4, expliqué par ii, iii. Comp. Ptolémée, V, ii ; Strabon, XII, viii, 15 ; Pline, V, 28.