Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/356

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(ministræ[1]), quels que fussent leurs noms : Irene, da calda ; — Agape, misce mi[2]. Un esprit de douce réserve et de sobriété discrète présidait au festin[3]. La table où l’on s’asseyait avait la forme d’un demi-cercle évidé, ou d’un sigma lunaire ; l’ancien était placé au centre[4]. Les patères ou soucoupes qui servaient à boire étaient l’objet d’un soin particulier[5]. On portait le pain et le vin bénits aux absents par le ministère des diacres[6].

Avec le temps, le repas en vint à n’être plus qu’une apparence. On soupa chez soi pour la faim ; à l’assemblée, on ne mangea que quelques bouchées, on ne but que quelques gorgées, en vue du symbole[7].

  1. Pline, Epist., X, 97.
  2. Aringhi, Roma subt., II, p. 119 ; Bottari, tav. cxxvii.
  3. Tertullien, Apol., 39 ; Minutius Félix, Oct., 31 ; Eusèbe, Oratio Constantini, 12.
  4. Monum. figurés précités ; Paulin de Périgueux, Vie de saint Martin, III, p. 1031 (Migne) ; Martial, X, xlviii, 6 ; XIV, lxxxvii, 1 ; Lampride, Héliog., 25, 29 ; saint Pierre Chrysologue, Sermons, xxix.
  5. Il reste un grand nombre de ces soucoupes, à partir du iie siècle jusqu’au ive. V. Filippo Buonarruoti, Osservazioni sopra alcuni frammenti di vasi antichi di vetro, Firenze, 1716 ; Garrucci, Vetri ornati, Roma, 1858 ; Martigny, Dict., p. 19, 278 et suiv., 578.
  6. Justin, Apol. I, 65, 67.
  7. I Cor., xi, 22, 34.