Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/445

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συνεργασίαι, συμϐιώσεις), analogues à celles d’Italie et de Flandre au moyen âge, nomment leurs dignitaires, élèvent des monuments publics, dressent des statues, font des travaux d’utilité publique, fondent des œuvres de charité, donnent toutes sortes de signes de prospérité, de bien-être, d’activité morale[1]. À côté des villes manufacturières, comme Thyatires, Philadelphie, Hiérapolis, adonnées surtout aux grandes industries de l’Asie, les tapis, la teinture des étoffes, les laines, les cuirs, se développait une riche agriculture. Les produits variés des bords de l’Hermus et du Méandre, les richesses minérales du Tmolus et du Messogis, origine des trésors de la vieille Lydie assyrienne, avaient produit, à Tralles surtout, une bourgeoisie opulente, qu’on vit contracter des alliances avec les rois d’Asie, parfois même s’élever jusqu’à la royauté[2]. Ces parvenus s’ennoblissaient d’une manière mieux entendue encore par leurs goûts littéraires et par leur générosité[3]. Certes,

  1. Corpus inscr. gr., nos 3154, 3192, 3304, 3408, 3422, 3480, 3485, 3495, 3496, 3497, 3498, 3499, 3504, 3639 (voir Add.), 3858 e, 3924, 3938, 4340, 4340 g, 4346 (voir Add.) ; Le Bas, Inscr., III, 636, 755, 1571, 1687 ; Wagener, dans la Revue de l’instr. publ. en Belgique, 1868, 1 et suiv.
  2. Strabon, XII, iii, 29 ; viii, 16 ; XIV, i, 42. Cf. Waddington, Mél. de numism., 2e série, p. 124 et suiv.
  3. Strabon, endroits cités.