Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/481

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imitateurs. Je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant chéri et fidèle dans le Seigneur, pour qu’il vous fasse connaître mes façons d’agir en Christ et comment j’enseigne dans toutes les Églises. Croyant que je ne viendrais plus chez vous, certains se sont enflés ; mais bientôt j’arriverai, si Dieu le veut bien, et je jugerai ceux qui se sont enflés ; je les jugerai, dis-je, d’après leurs actes, non d’après leurs paroles ; car le royaume de Dieu consiste en actes et non en paroles. Lequel voulez-vous ? Que je vienne à vous avec la verge, ou avec amour et en esprit de douceur ? »

Après cette apologie générale, l’apôtre aborde chacun des abus qu’on lui avait signalés et chacune des questions qu’on lui avait posées. Il est pour l’incestueux d’une sévérité extrême[1].

« On dit partout qu’il y a chez vous un cas de fornication, et de fornication telle qu’on n’en voit pas parmi les païens : quelqu’un vivrait avec la femme de son père ! Et vous vous laissez enfler d’orgueil, et vous n’êtes pas plutôt dans le deuil, et vous n’avez pas chassé d’entre vous celui qui a commis un tel acte ! Pour moi, — absent de corps, mais présent en esprit, — au nom de Notre-Seigneur Jésus, — vous et mon esprit étant réunis, — avec le pouvoir de Notre-Seigneur Jésus, — je condamne, — comme si j’étais présent parmi vous, — celui qui a péché de la sorte, et je le livre à Satan pour la mort de sa chair, afin que son esprit soit sauvé au grand jour du Seigneur. »

  1. I Cor., v, 1 et suiv.