Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/525

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lète[1] Phygelle[2], Hermogène, qui semblent avoir laissé de mauvais souvenirs, provoqué des schismes ou des excommunications, et avoir été considérés comme des traîtres dans l’école de Paul[3] ; Onésiphore[4] et sa maison, qui, au contraire, se seraient montrés plus d’une fois envers l’apôtre pleins d’amitié et de dévouement[5].

Plusieurs des noms qui viennent d’être énumérés sont des noms d’esclaves, ainsi qu’on le voit à leurs significations bizarres, ou à l’emphase ironique qui les fait ressembler à ces noms grotesques qu’on se plaisait à donner aux nègres dans les colonies[6]. Il n’est pas douteux qu’il n’y eût parmi les chrétiens beaucoup de personnes de condition servile[7]. L’esclavage, dans beaucoup de cas, n’entraînait pas une attache aussi complète à la maison du maître que notre domesticité moderne. Les esclaves de cer-

  1. Corp. inscr. gr., no 3664, ligne 17.
  2. Ce nom paraît se rapporter à la ville de Phygèle, voisine d’Éphèse. Voir une inscription de Scala-Nova. Corp. inscr. gr., no 3027.
  3. I Tim., i, 20 ; II Tim., i, 15 ; ii, 17 ; iv, 14-15. La destination de ces deux lettres (apocryphes) paraît être Éphèse.
  4. Cf. Corp. inscr. gr., no 3664, ligne 52 ; 4213 ; Mionnet, ii, 546.
  5. II Tim., i, 16, 18 ; iv, 19.
  6. Par exemple, Tryphose.
  7. I Cor., vii, 21-22.