Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/178

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Ce voyage avait mis Pierre en rapport avec les Églises d’Asie et l’autorisait à leur adresser un enseignement doctrinal. Marc, selon son habitude, servit de secrétaire et d’interprète à Pierre pour la rédaction de l’épître. Il est douteux que Pierre sût parler ou écrire le grec et le latin ; sa langue était le syriaque[1]. Marc était à la fois en relation avec Pierre et avec Paul, et c’est là peut-être ce qui explique un fait singulier que présente l’Épître de Pierre, je veux parler des emprunts que fait l’auteur de cette épître aux écrits de saint Paul[2]. Il est certain que Pierre ou son secrétaire (ou le faussaire qui a usurpé son nom) avait sous les yeux l’épître aux Romains et l’épître dite aux Éphésiens[3],

  1. Eusèbe, Demonstr. evang., III, 5 et 7.
  2. On peut entendre I Petri, v, 12, comme si Silvanus avait servi de secrétaire pour la rédaction de l’épître. Si le Silvanus en question est identique au Silvanus ou Silas, compagnon de Paul, l’induction que nous croyons pouvoir tirer de la collaboration de Marc aurait encore plus de force en s’appliquant à lui.
  3. Comp. I Petri, i, 1 et suiv., à Eph., i, 4-7 ; I Petri, i, 3, à Eph., i, 3 ; I Petri, i, 14, à Eph., ii, 3, et Rom., xii, 2 ; I Petri, i, 21, à Rom., iv, 24 ; I Petri, ii, 5, à Rom., xii, 1 ; I Petri, ii, 6-10, à Rom., ix, 25, 32 et suiv. ; I Petri, ii, 11, à Rom., vii, 23 ; I Petri, ii, 13, à Rom., xiii, 1-4 ; I Petri, ii, 18, à Eph., vi, 5 ; I Petri, iii, 1, à Eph., v, 22 ; I Petri, iii, 9, à Rom., xii, 17 ; I Petri, iii, 22, à Rom., viii, 34, et Eph., i, 20 ; I Petri, iv, 1, à Rom., vi, 6 ; I Petri, iv, 10 et suiv., à Rom., xii, 6 et suiv. ; I Petri,