endroit avait déjà vu des massacres aux flambeaux. Caligula, en se promenant, y fit décapiter à la lueur des torches un certain nombre de personnages consulaires, de sénateurs et de dames romaines[1]. L’idée de remplacer les falots par des corps humains imprégnés de substances inflammables put paraître ingénieuse. Comme supplice, cette façon de brûler vif n’était pas neuve ; c’était la peine ordinaire des incendiaires, ce qu’on appelait la tunica molesta[2] ; mais on n’en avait jamais fait un système d’illumination. À la clarté de ces hideuses torches, Néron, qui avait mis à la mode les courses du soir[3], se montra dans l’arène, tantôt mêlé au peuple en habit de jockey, tantôt conduisant son char et recherchant les applaudissements. Il y eut pourtant quelques signes de compassion. Même ceux qui croyaient les chrétiens coupables et qui avouaient qu’ils avaient
- ↑ Sénèque, De ira, III, 18.
- ↑ Juvénal, Sat., i, 155-156 ; viii, 233-235 ; Martial, Epigr., X, xxv, 5. Comp. Sénèque, De ira, III, 3. Notez l’uri de l’engagement des gladiateurs. Hor., Sat., II, vii, 58 ; Pétrone, p. 149 (Bücheler) ; Sénèque, Epist., 37.
- ↑ Suétone, Néron, 35.
nat., XVI, xl (76) ; XXXVI, xi (15). Ce cirque est la « naumachie » dont parlent les Actes de Pierre. Cf. Platner et Bunsen, Beschreibung der Stadt Rom, II, i, 39. L’obélisque a été déplacé par Sixte V. Il était autrefois dans la sacristie de Saint-Pierre.