amena des tueries, suivies d’une assez rigoureuse persécution, où sans doute beaucoup de disciples de Jésus souffrirent, confondus avec les adeptes d’une foi qui n’était plus la leur qu’à demi[1].
L’expédition partit en mars 67, suivit la route ordinaire le long de la mer, établit son quartier principal à Ptolémaïde (Acre). Le premier choc tomba sur la Galilée. La population fut héroïque. La petite ville de Joudifat ou Jotapata[2], récemment fortifiée, fit une résistance prodigieuse. Pas un de ses défenseurs ne voulut survivre ; acculés dans une position sans issue, ils se tuèrent les uns les autres. « Galiléen » devint dès lors synonyme de fanatique sectaire, cherchant la mort de parti pris avec une sorte d’opiniâtreté[3]. Tibériade, Tarichées, Gamala ne furent enlevés qu’après de véritables boucheries. Il y a dans l’histoire peu d’exemples d’une race entière ainsi broyée. Les flots du paisible lac où Jésus avait
- ↑ Jos., B. J., VII, iii, 3-4.
- ↑ Aujourd’hui Jéfat, ou Tell Jéfat, ou Tell Djeftah. Cf. Schultz, dans la Zeitschrift der d. m. G., 1849, p. 49 et suiv., 59 et suiv., 61 ; Ritter, XVI, p. 764 et suiv. ; Robinson, III, p. 105 et suiv. ; Aug. Parent, Siège de Jotapata (1866), p. 3 et suiv. ; Neubauer, Géogr. du Talmud, p. 193, 203-204. Le Gopatata de Reland est une faute de copiste ; Iftah-el de Josué n’a rien à faire ici.
- ↑ V. les Apôtres, p. 235, note 4.