Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/538

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jusqu’aux guerres des rois entre eux, qui seront les symptômes de la lutte suprême, tous les éléments de la mise en scène apocalyptique se retrouvent dans la théorie parsie des fins du monde[1]. Les sept cieux, les sept anges, les sept esprits de Dieu, qui reviennent sans cesse dans la vision de Patmos, nous transportent aussi en plein parsisme et même au delà. Le sens hiératique et apotélesmatique du nombre sept semble avoir, en effet, son origine dans la doctrine babylonienne des sept planètes réglant le destin des hommes et des empires. Des rapprochements plus frappants encore se remarquent dans le mystère des sept sceaux[2]. De même que, selon la mythologie assyrienne, chacune des sept tables du destin[3] était dédiée à l’une des planètes ; de même les sept sceaux ont des relations singulières avec les sept planètes, avec les jours de la semaine et avec les couleurs que la science babylonienne rattachait aux planètes. Le cheval blanc, en effet, semble répondre à la Lune, le cheval rouge à Mars, le che-

  1. Traité De Iside et Osir., endroit cité ; Spiegel, Parsigrammatik, p. 194 ; Zeitschrift der d. m. G., vol. cité (1867), p. 573, 575-577.
  2. Voir aussi Apoc., i, 16 ; xii, 1.
  3. Nonnus, XLI, 340 et suiv. ; cf. XII, 31 et suiv. Cf. J. Brandis, Die Bedeutung der sieben Thore Thebens (Berlin, 1867), p. 267-268.