Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 5 Evangiles, Levy, 1877.djvu/498

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tême conférait le droit à la résurrection et à l’immortalité. C’est à Antioche que Ménandre compta le plus de sectateurs. Ses disciples cherchaient, à ce qu’il semble, à usurper le nom de chrétiens ; mais les chrétiens les repoussaient hautement et leur donnaient le nom de ménandriens[1]. Il en était de même de certains sectaires simoniens nommés entychites, adorateurs d’éons, sur lesquels on fit peser les plus graves accusations[2].

Un autre samaritain, Dosithée ou Dosthaï, jouait le rôle d’une sorte de Christ, de fils de Dieu, et cherchait à se faire passer pour le grand prophète égal à Moïse dont on lisait la promesse dans le Deutéronome (xviii, 15), et qu’en ces temps de fièvre on croyait sans cesse voir venir[3]. L’essénisme, avec sa

  1. Justin, Irénée, etc. Voir les Apôtres, p. 273, note 2. Joignez-y Eus., H. E., III, 26.
  2. Théodoret, I, 1, et V, 9 ; Clém. d’Alex., Strom., VII, 17 ; Cotelier, Eccl. gr. mon., III, p. 640, 641. Il est douteux que le passage de Pamphile, Apol. pro Orig. (trad. Rufin), ch. 12, Delarue, IV, append., p. 22, se rapporte à eux.
  3. Homél. pseudo-clém., ii, 24 ; Hégésippe, dans Eus., IV, xxii, 5 ; Constit. apost., VI, 8 ; Origène, Contre Celse, I, 57 ; VI, 11 ; De principiis, IV, 17 ; In Matth. comment. series, 33, Opp., III, p. 851 ; In Joh., tom. xiii, 27 ; Macarius Magnès, III, 41, p. 151 ; cf. p. 184 ; Pseudo-Tertul., Adv. omn. hær., 1 (Œhler, t. II, p. 752 et suiv.) ; Théodoret, Hær. fab., I, 1 ; Épiph., hær. x, xii, xiii, xiv ; Philastre, c. 4 ; saint Jér., Dial. adv. lucif., I, p. 304, IV, 2e part. Mart. ; Epit. Paulæ, p. 676, ibid. ; Euloge