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ment connexes ; nous nous contenterons de rappeler
ce qui en a été dit dans l’introduction de notre livre
précédent[1]. L’âge approximatif du Pasteur d’Hermas
ne fait plus de doute pour personne. Le récit de la
mort de Polycarpe a les mêmes caractères d’authenticité
que l’épître des fidèles de Lyon et de Vienne,
dont nous parlerons dans notre dernier livre. Enfin
le discernement des ouvrages authentiques et supposés
de saint Justin ne réclame pas ces longs développements
que les introductions des volumes précédents
ont dû présenter[2].
- ↑ Les Évangiles, p. x et suiv.
- ↑ Le présent volume était imprimé quand j’ai eu connaissance d’une publication des mékhitaristes de Venise (S. Aristidis, philosophi atheniensis, Sermones duo, St Lazare, 1878), contenant en arménien, avec traduction latine, deux morceaux dont l’un serait l’Apologie adressée par Aristide à Adrien (voir ci-après, p. 42). L’authenticité de cette pièce ne soutient pas l’examen. C’est une composition plate, qui répondrait bien mal à ce que Eusèbe et saint Jérôme disent du talent de l’auteur et surtout à cette particularité que l’ouvrage était contextum philosophorum sententiis (Saint Jérôme, Epist. 83 ad Magnum, Opp. IV, 2e part., col. 656, Mart.). L’écrit arménien ne présente pas une seule citation d’auteur profane. La théologie qu’on y trouve, en ce qui concerne la Trinité, l’incarnation, la qualité de Mère de Dieu attribuée à Marie, est postérieure au IVe siècle. L’érudition historique ou plutôt mythologique est aussi bien indigne d’un écrivain sérieux du IIe siècle. — Le second « sermon » publié par les mékhitaristes a encore moins de droits à être attribué au philosophe chrétien d’Athènes ; le manuscrit porte Aristæus ; c’est une homélie insignifiante sur le bon larron.