tiellement de celle qui lui est attribuée dans l’Épître aux Colossiens et dans l’Évangile pseudo-johannique. Basilide savait quelques mots d’hébreu[1], et avait sûrement appris son christianisme des ébionites. Il donnait pour son maître un prétendu Glaucias, interprète de saint Pierre[2]. Il se servait du Nouveau Testament, tel à peu près que le consentement général l’avait fait, excluant certains livres, en particulier les Épîtres aux Hébreux, à Tite, à Timothée, admettant l’Évangile de Jean[3]. Il écrivit vingt-quatre livres d’expositions allégoriques sur l’Évangile[4], sans que l’on puisse dire de quels textes au juste il se servait. À l’exemple de toutes les sectes qui entouraient l’Église orthodoxe et la suçaient en quelque sorte, Basilide fabriqua des livres apocryphes, des traditions ésotériques attribuées à Matthias[5], des révélations prêtées à des personnages chimériques, Barcabban et Barcoph, des prophéties de Cham. Comme Valentin, il
- ↑ Le nom de Kavlakav, qu’il donnait au Christ, vient d’Isaïe, xxviii, 10. Cf. Philosoph., V, 8.
- ↑ Clém. d’Alex., Strom., VII, 17.
- ↑ Philos., VII, 22, 27.
- ↑ Eus., H. E., IV, 7, d’après Agrippa Castor ; Clém. d’Alex., Strom., IV, 12 ; Origène, In Luc., hom. i, xxix, xxxi ; Dispute d’Archelaüs, p. 101. Cf. Spicilège de Grabe, et Zeitschrift für Kirchengeschichte de Brieger, t. Ier, p. 542 et suiv.
- ↑ Hilgenfeld en a recueilli les débris. Nov. Test. extra Can. rec., VI, p. 50 et suiv. Cf. la Zeitschrift précitée, p. 539 et suiv.