paraît avoir composé des psaumes ou cantiques
sacrés[1]. Enfin, outre le commentaire sur les Évangiles
reçus qu’il avait rédigé, il y avait un Évangile,
analogue à celui des Hébreux, des Égyptiens, des
ébionites, peu différent de Matthieu, qui portait le nom
de Basilide[2]. Son fils Isidore continua son enseignement,
commenta ses prophètes apocryphes, développa
ses mythes[3]. Les chrétiens faibles se laissaient
facilement séduire à ces rêveries. Un écrivain ecclésiastique
docte et estimé. Agrippa Castor, s’en fit,
dès l’apparition même, l’ardent adversaire[4].
La théurgie est d’ordinaire la compagne des intempérances religieuses. Les basilidiens n’inventèrent pas, mais ils adoptèrent les vertus magiques du mot abraxas[5]. On leur reprocha aussi une morale fort relâchée. Il est certain que, quand on attache tant d’importance à des formules métaphysiques, la simple et bonne morale paraît chose humble et presque indif-
- ↑ Passages d’Origène, discutés dans Hesse, Das Muratorische Fragment, p. 292.
- ↑ Clém. d’Alex., Strom., III, 1 ; Origène, hom. i in Luc. ; Epiph., xxiv, 5 ; Saint Ambroise, In Luc., I, 2.
- ↑ Voir des fragments de lui dans Clém. d’Alex., Strom., II, 20 ; III, 1 ; VI, 6.
- ↑ Eusèbe, H. E., IV, vii, 8 ; saint Jérôme, De viris ill., 21.
- ↑ La question des pierres dites basilidiennes sera traitée dans notre VIIe livre. V. Matter, Hist. crit. du gnost., planches.