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missante[1], semblait annoncer de nouvelles fureurs. Une intrigue assez obscure, qui paraît avoir été dirigée par Plotine et Matidie, donna, dans ces circonstances critiques, l’empire à Adrien.
Ce fut un très-bon choix. Adrien était un homme d’une moralité équivoque ; mais ce fut un grand souverain. Spirituel, intelligent, curieux, il eut plus de largeur d’esprit qu’aucun autre César. D’Auguste à Dioclétien, il fut l’empereur qui constitua le plus. Sa capacité administrative était extraordinaire. Selon nos idées, il administra trop sans doute ; mais il administra bien. Il fut l’organisateur définitif du gouvernement impérial[2] ; il marqua une époque capitale
- ↑ Spartien, Adr., 5 : rebelles animas efferebat. Si l’on s’en tenait à la Chronique d’Eusèbe, la campagne contre les Juifs (les Évangiles, ch. xxiii) n’aurait pas été finie à la mort de Trajan et se serait continuée durant les premiers mois d’Adrien (Eusèbe et saint Jérôme, Chron., 1re année d’Adrien) ; mais ce texte a quelque chose de trouble (comp. la traduction arménienne, Schœne, p. 164-165). Eusèbe peut avoir été égaré par certaines confusions avec la grande guerre d’Adrien (cf. la Chron. d’Alex., à l’an 119). Spartien (loc. cit.) représente la Palestine, au moment de l’avènement d’Adrien, comme animée d’un esprit de rébellion, mais non comme révoltée. L’Égypte, il est vrai, seditionibus urgebatur (ibid.) ; mais, d’un autre côté, Lusius Quietus et Turbo sont représentés comme ayant terminé leurs campagnes contre les Juifs dès le début du règne d’Adrien (ibid.). Comp. Eutrope, VIII, 7.
- ↑ Aurélius Victor, Epit., 14.