La communication doit se faire avec mystère, à l’endroit même où se confère le baptême, et avec les formules des promesses baptismales, selon le rit ossène ou elkasaïte. L’initié devra s’engager à être soumis à celui qui lui transmet les Cérygmes, à ne les transmettre à personne, à ne les copier, ni laisser copier. S’il arrive qu’un jour les livres qu’on lui donnera comme Cérygmes ne lui paraissent plus vrais, il les rendra à celui qui les lui aura donnés. Lorsqu’il partira pour des voyages, il les remettra « à son évêque, professant la même foi que lui, et partant des mêmes principes[1] ». En danger de mort, il fera de même, si ses fils ne sont pas encore capables de l’initiation ; quand ils en seront devenus dignes, l’évêque leur rendra les livres comme un dépôt paternel. Ce qu’il y a de plus singulier, c’est que le sectaire doit prévoir le cas où il changerait lui-même de religion et passerait au culte de quelque dieu inconnu. En ce cas, il faut qu’il jure[2] par son dieu éventuel et s’enlève même l’échappatoire de dire ensuite, pour établir la nullité de son serment, que ce
- ↑ Τῷ ἐπισκόπῳ μου τῷ τὴν αὐτὴν ἔχοντι πίστιν καὶ ἀπὸ τῶν αὐτῶν ὁρμωμένῳ. Contestatio Jacobi, 3.
- ↑ Ibidem., 4. Comp. 1, 2. Le chrétien ossène ne jure pas ; il prend seulement la création à témoin ; mais, s’il passait au culte d’un autre dieu, il pourrait jurer. Comparez les réserves qu’on faisait pour les dieux inconnus. Saint Paul, 173 et suiv.