niens et de marcionites virent Polycarpe à Rome, et revinrent à l’Église orthodoxe. Polycarpe laissa ainsi dans la capitale du monde un nom vénéré. Irénée et Florin restèrent peut-être à Rome après leur maître ; ces deux esprits, fort différents l’un de l’autre, étaient réservés à suivre des voies bien opposées.
Un immense résultat était acquis. La règle de prescription est posée. La vraie doctrine sera désormais celle qui est professée généralement par les Églises apostoliques[1] et qui l’a toujours été. Quod semper, quod ubique. Entre Polycarpe et Valentin, la chose est claire. Polycarpe a la tradition apostolique ; Valentin, quoi qu’il en dise, ne l’a pas[2]. Les Églises particulières forment, par leur réunion, l’Église catholique, dépositaire absolue de la vérité[3]. Celui qui préfère son sentiment propre à cette universelle autorité est un sectaire, un hérétique.
- ↑ Sedes apostolicæ,… matrices et originales fidei. Tert., Præscr., ch. 21. Cf. Irénée, III, ch. iv.
- ↑ Mart. Polyc., suscr., 8, 16, 19 ; Pseudo-Ignace, Ad Smyrn., 8.
- ↑ Κανὼν τῆς ἀληθείας (Irénée, I, ix, 4), κανὼν ἐκκλησιαστικός (Clém. Alex., Strom., VII, 15), regula fidei (Tert., De virg. vel., 1 ; Præscr., 14). Cf. Irénée, I, x, 1-2.